La vie en 1975 (politique, discriminations, etc.)

Les années 70 sont souvent qualifiées de période charnière dans l’histoire mondiale. Cette décennie a vu de nombreux changements être opérés dans la société.

Certains sujets seront plus survolés que d’autres, pour éviter d’avoir une annexe longue de plusieurs pages. N’hésitez pas à faire vos propres recherches, si l’un des sujets doit être approfondi pour votre personnage.

Petite précision importante par rapport à 2020 : par respect pour les victimes et familles des victimes, nous avons décidé de ne pas prendre en compte la crise sanitaire liée au coronavirus. Dans notre histoire, le virus n’existe pas.

De manière générale, les années 70 sont une période de déclin pour les pays européens. La crise économique touche brutalement tout le monde, et de nombreux groupes organisent des grèves toutes aussi nombreuses.

Angleterre
La crise économique du choc pétrolier (voir plus bas pour des détails) a laissé une plaie ouverte dans la société britannique de l’époque. Le chômage couplé à l’inflation, lié aux prix toujours plus élevés du pétrole, ont provoqué une crise qui a rappelé aux plus anciens les temps de guerre. De nombreuses grèves ont bousculé la vie du pays, et la capitale, Londres, a été la scène d’affrontements parfois musclés.

La ville se divise de plus en plus entre les très riches et les très pauvres. Bien que le gros de la crise soit terminé, le pays est en proie à un changement nécessaire mais qui ne vient pas sans douleur. Les mouvements politiques en faveur des droits humains sont plus intenses que précédemment, ce qui provoque certaines avancées, quoique pas encore suffisantes.

Le 9 janvier 1972, une importante grève des mineurs laissa Londres dans le noir pendant près de 4 jours. La grève débuta suite au refus d’augmentation de salaire de la parti du National Coal Board. Plus d’un quart du million de mineurs se sont alors mis en grève, leur nombre a considérablement augmenté suite à la mort d’un mineur : Freddie Matthews, renversé par un camion. La grève a duré 7 semaines. A l’époque, la demande en charbon devenait de moins en moins importante, ayant pour résultat des salaires bas qui n’augmentaient pas. Le 9 février, le gouvernement déclare un état d’urgence. La semaine de 3 jours est instaurée pour économiser l’énergie. A l’époque, certains habitants de Londres sont restés parfois jusqu'à 9h sans électricité. Finalement, un arrangement a pu être négocié le 25 février 1972, ce qui mis fin à la grève.

En 1974, Harold Wilson est réélu Premier Ministre du Royaume-Uni. Il l’avait déjà été entre 1964 et 1970.

Pour la famille royale, l’un des plus gros changements de la décennie est arrivé un an avant son début : en 1969, quand la BBC a réalisé un film documentaire “Royal Family” dans lequel la famille Windsor était montrée autant au travail que dans sa vie quotidienne. Ce film était la première fois que la famille ouvrait les portes d’un secret autrefois précieusement gardé sur sa vie privée. Le film fut un énorme succès et un vecteur de changement pour l’institution royale britannique.


Ecosse & Pays de Galles
Les écossais sont un peuple fier de ses origines, et qui n’a jamais totalement accepté l’ascendant de la couronne britannique sur leur pays. De nombreux écossais se disent d’ailleurs écossais avant tout, avant de se qualifier de britanniques. Leur culture est primordiale pour eux, et la conserver l’est tout autant. Comme le reste du pays, l’Ecosse traverse des difficultés économiques et une période de changements sociaux importants pour son histoire.

Dans les années 60, la famille royale est massivement rejetée par les Gallois, qui ne veulent plus de son ascendance sur leur territoire. Le nationalisme y monte en puissance, et se traduit par l’élection de nationalistes gallois au gouvernement. C’est à ce moment que la famille royale commence à se méfier. L’idée fut alors de couronner le prince Charles comme prince de Galles. En 1969, il est alors envoyé à l'université d’Aberystwyth pour y apprendre le Gallois auprès d’un professeur renommé. La tension envers la famille royale était telle que l’université fut placée sous haute surveillance par le gouvernement afin de protéger le prince héritier. Après son discours - largement bien accueilli par le peuple Gallois - l’image du prince aida considérablement la famille royale à être plus acceptée par le peuple. Le prince Charles est désormais vu par les britanniques comme un prince moderne, sensible et plus proche du peuple que ses prédécesseurs et sa mère.

Irlande du Nord
Depuis quelques années, l’Irlande du Nord est en proie à une période de conflits et de violences. “The Troubles” est une période de conflit parfois qualifiée de guerre. Elle a débuté à la fin des années 60 et ne se terminera pas avant la fin du 20e siècle. Le conflit démarre sur une base d'événements historiques vieux de plusieurs siècles, et naît de revendications nationalistes et politiques. Bien que les termes “Protestants” et “Catholiques” aient été largement utilisés pour qualifier les deux “camps”, le conflit n’a rien de religieux.

C’est par un mouvement pour les droits civiques contre la ségrégation confessionnelle que subit la minorité catholique que commence le conflit. L’opposition entre unionistes (principalement protestants) et séparatistes (principalement catholiques) entraîne une montée de violence crescendo par l’IRA (Irish Republican Army, qui n’est pas l’armée de la République d’Irlande mais un groupe armé qui n’est pas piloté par un état) d’un côté et l’Ulster Volunteer Force de l’autre (groupe armé unioniste luttant contre l’IRA). Ces deux groupes sont considérés comme terroristes, pourtant les forces de sécurité britanniques ont collaboré avec l’UVF (en 1975, ils le nient toujours mais en 2020, c’est admis).

L’IRA est composée de 2 branches, et n’est pas tout de suite considérée comme un groupe terroriste. Seule une branche virera terroriste. En réalité, le groupe armé a pour premier but de défendre les minorités catholiques. Au début de l'année 1971, l'armée britannique parlemente avec l’IRA pour qu'elle maintienne l'ordre dans les zones républicaines.

En 1972, la violence atteint un pic, lorsque près de 500 personnes (dont une moitié de civils) perdent la vie dans ce qui sera la pire année du conflit. Le Bloody Sunday se déroule le 30 janvier, alors que le 1er bataillon parachutiste (Armée britannique) tire sur une marche pacifique de 20 000 personnes. Ils prétendent alors riposter à des tirs de l’IRA, alors que les membres de l’organisation participent - sans armes - à la manifestation. Cette action de l’armée est rapidement condamnée à l’internationale, tandis que les nords irlandais organisent des manifestations sur le territoire. Le 10 mars, un cessez-le-feu de 3 jours est déclaré et des négociations avec le gouvernement britanniques sont demandées, mais elles n’aboutissent pas. Le 24 mars, l’Irlande du Nord passe sous le contrôle direct de la couronne britannique.

De nombreux événements suivent dans l’année, dont le Bloody Friday le 21 juillet 1972, qui fait 9 morts à Belfast suite à l’explosion d’une vingtaine de bombe posées par l’IRA.

Après avoir critiqué le référendum du mois de mai 1972 sur l'entrée de l'Irlande dans la CEE, les républicains subissent la répression du gouvernement du Sud. Le camp de concentration de Curragh est ouvert le 19 mai, le lendemain d'une émeute républicaine dans la prison de Mountjoy, tandis que sont recréés des tribunaux sans jury, les Special Criminal Courts.

À la fin de l’année, suite à un attentat à Dublin organisé par des membres de l'Ulster Defence Association en lien avec les services secrets britanniques, le gouvernement du Sud fait passer une loi faisant que tout suspect d'appartenance à l'IRA doit prouver son innocence, en violation de la présomption d'innocence.

Les élections de mai 1975, une ébauche de solution politique, sont un échec. Les loyalistes obtiennent une large majorité suite à l’appel au boycott des républicains. Néanmoins une volonté de sortie de crise est perceptible tant dans la population, les gouvernements que dans les groupes paramilitaires. La trêve de 1975 met fin à l'internement sans procès, mais les procès sans jury et avec un seul juge continuent.

En 1975 l’Irlande du Nord est toujours sous la direction directe de la couronne britannique. Les conflits sont toujours actifs, avec de nombreux contestataires emprisonnés.

(Attention, aucune personne de l’équipe administrative n’est concernée par les questions de racisme, aussi il est possible que nos propos ne soient pas tout à fait juste ou que nous ayons fait quelques maladresses. N’hésitez surtout pas à nous le dire si quelque chose vous met mal à l’aise, si nous vous avons heurté car soyez certain que si c’est le cas, c’est fortuit. En revanche l’autrice de cette annexe est concernée par les questions LGBTQIA et féministes, cela étant dit les erreurs peuvent tout de même survenir, n’hésitez donc pas non plus à revenir vers nous.).

Racisme
Le Royaume-Uni, comme d’autres pays européens, a créé une hiérarchie dans laquelle les européens blancs sont tout au dessus, et les personnes de couleurs au dessous. Le racisme est devenue part intégrante des structures de pouvoir, de la culture et de l’éducation. Les populations africaines, caribéennes et asiatiques étaient encouragées par le gouvernement britannique à venir au RU, mais à leur arrivée, nombre d’entre eux ont été victimes de discriminations et de racisme. Au RU, le racisme n’était pas illégal jusqu’à 1965.

L’une des théories les plus dangereuses, et ayant justifié le racisme est l’eugénisme. Cette théorie est définie par Wikipedia comme « l’ensemble des méthodes et pratiques visant à sélectionner les individus d'une population en se basant sur leur patrimoine génétique et à éliminer les individus n'entrant pas dans un cadre de sélection prédéfini ». Aussi, toute personne non blanche était obligatoirement “génétiquement inférieure” que ce soit sur ses capacités mentales ou physiques. Cette théorie dangereuse a mené a de très nombreuses discrimination et est l’une des raisons pour laquelle les hommes et les femmes blanches en couple avec une personne de couleur étaient discriminés. Les enfants métisses n’étant pas blancs, ils sont également victimes de discriminations.

A cette période de l’histoire, le racisme au sein des forces de police semble atteindre un pic. De nombreuses manifestations et grèves, pas toujours pacifistes, ont eu lieu à l’époque.

1. Esclavagisme
L’esclavagisme au RU a existé pendant des siècles. C’est au 16e siècle que les esclavagistes commencent à arracher des populations à leurs terres natales pour les emmener en Europe et puis, plus tard, vers le Nouveau Monde, pour y être esclaves. Il y a donc des personnes de couleurs au RU depuis plus de 5 siècles, et ceux-ci sont libres (càd pas esclaves) depuis seulement quelques décennies. Le changement de mentalité envers ces populations est extrêmement lents, en plus de ne pas être particulièrement aidé ni par la législation, ni par l’éducation des jeunes blancs.

On estime que le RU a très largement bénéficié de l’esclavagisme, notamment lors de la Révolution Industrielle. Liverpool, Bristol et Glasgow étaient de véritables plaques tournantes de la vente d’esclaves et des points clés de cette traite d’humains.


2. Le racisme dans l'Empire britannique
Le racisme dans l’empire avait pour but principal de justifier l’occupation constante des pays colonisés, dont l’Inde. Les stéréotypes racistes envers les populations indiennes ont des racines profondes au RU. Plusieurs historiens comme James Mills et Charles Grant ont rédigé des livres et essais influents, dans lesquels ces populations étaient dépeintes comme “trompeuses, malhonnêtes, dépravées et incapables de se gérer eux-mêmes”. Ce genre d’écrits ont eu des conséquences néfastes à long-terme, effaçant dans l’esprit des britanniques les accomplissements, l’histoire et l’individualité du peuple indien, et justifiant alors les violences et discriminations qui leur été faite.

Et ce n’est pas tout, la population chinoise fut aussi touchée par les écrits de Mills et Grant, qui les décrivèrent comme “lâches, insensibles et dégoûtants”.


3. Génération Windrush
Les immigrants noirs arrivés depuis les Caraïbes dans les années 50 ont été victimes de racisme. Pour nombre d’entre eux, leur première expérience de discrimination est survenue quand ils ont commencé à chercher un logement. Ils n’étaient généralement pas élligible car il fallait être résident du RU depuis au moins 5 ans pour pouvoir obtenir un logement. A l’époque, il n’y avait pas de loi anti-discrimination qui empêchait les propriétaires de refuser des locataires de couleur. En 1956, une étude révèle que seul 15/1000 blancs se disent prêts à louer une chambre à une personne noire. Par conséquent, de nombreux immigrants noirs étaient forcés de vivre dans des zones de “bidonvilles”, où les logements tenaient plus du taudis qu’autre chose et où il y avait énormément de violence, de crimes et de prostitution. Souvent, les locataires noirs devaient payer des loyers deux fois plus chers que ceux que les blancs payaient.


4. Paki-bashing
Depuis les années 60, et avec un pic pendant les années 70, de violents gangs, opposés à l’immigration, ont pris part dans des attaques connues sous le nom de “Paki-bashing”, qui ciblent les Pakistanais et autres populations Sud Asiatiques. Ces attaques furent menées par des activistes d’extrême droite, dont des skineheads, ce qui leur valu aussi le nom de “skinehead terror”. Certains estiment que le mouvement est alimenté par la rhétorique anti-immigration des médias britannique et par le système judiciaire ne prenant pas en compte les plaintes des personnes de couleurs (que ce soit concernant ces attaques ou d’autres discrimination).


5. Les années 70
Dans les années 70, les noirs du pays étaient victimes de violences racistes perpétrées par des membres de groupes d’extrême droite, comme le National Front. Pendant cette période, il était aussi commun pour les footballeurs noirs d’être victimes de chants racistes provenant de la foule. La colère n’a de cesse de grandir du côté des populations opprimées (les noirs ne sont pas les seuls concernés, il y a aussi les populations asiatiques, maghrébines ou encore juives qui subissent de nombreuses discriminations).


Féminisme
La première vague du mouvement féministe au Royaume-Uni survient à la fin du 19e siècle, début 20e avec les suffragettes qui mènent une campagne pour obtenir le droit de vote, qu’elles finiront par arracher aux hommes en 1928.

La seconde vague du féminisme arrive entre les années 60 et 70 et sera connu comme le “Women’s Liberation Movement” ou “Women’s Lib”. Ce mouvement étend la conversation des droits des femmes. En 1967, le Abortion Act est passé et devient effectif en 1968. Celui-ci rend l’avortement légal dans toute la Grande Bretagne, jusqu’à 28 semaines de gestations. Il ne s’étend par contre par à l’Irlande du Nord, où l’avortement reste illégal sauf en cas d’avis favorable du docteur et seulement dans le cas où l’avortement est nécessaire pour sauver la vie de la femme enceinte.

En 1970, le Equal Pay Act est passé, il ne sera pas véritablement mis en place avant 1975, ce qui a également provoqué des manifestations parfois violentes de la part des féministes qui exigeaient que la loi soit effective.
En 1974, la contraception est devenue gratuite. En plus de ça, le Sex Discrimination Act est passé en 1975, rendant illégal la discrimination au travail basée sur le genre.

Les femmes ont le droit de divorcer, la procédure étant devenue au fil des décennies moins chère et plus accessible.


LGBTQIA
Les relations homosexuelles entre les hommes ont été illégales pendant des siècles, cependant il n’y a jamais eu de loi interdisant explicitement les relations homosexuelles entre femmes. Les années 50 connaissent un pic de poursuites judiciaires contre les hommes homosexuels, et de nombreux hommes connus du public sont condamnés. En 1967, enfin, le Sexual Offences Act légalise les relations homosexuelles entre hommes, à certaines conditions “en privé et entre deux hommes ayant atteint l’âge de 21 ans”. En 1975 cette loi n’a toujours pas été changée, et s’applique uniquement aux territoires gallois et anglais. En Ecosse et en Irlande du Nord, les relations homosexuelles entre hommes sont donc toujours interdites.

Directement après les émeutes de Stonewall, le Gay Liberation Front est fondé (1970). Le mouvement (considéré comme mouvement politique) organise des manifestations et des évènements de désobéissance civile. Il s'essoufflera à partir de 1974. La première Gay March a eu lieu en 1970 et était composée de 150 hommes. La première Pride officielle du Royaume-Uni a eu lieu en 1972 avec plus d’un millier de participants. En 1974, Maureen Colquhoun fait son coming out. Elle est la première membre du parlement lesbienne pour le Labour Party, mais l’a annoncé seulement après avoir été élue. En effet, avant son élection, elle était mariée à un homme. Après son coming out, son parti a refusé de la soutenir. La même année, Jan Morris, une journaliste transgenre, publie “Conundrum”, une histoire personnelle sur sa transition.

Les personnes transgenres sont très marginalisées, et elles n’ont pas encore le droit d’officialiser leur changement de sexe auprès de l’état civil. De très nombreuses personnes pensent que la transidentité est une maladie mentale. Les personnes transgenres subissent donc énormément de discrimination et leur espérance de vie est largement inférieure à celle d’une personne cisgenre.
A l’époque, les mutilations sur les personnes intersexe ne sont pas vraiment questionnées (peut être dans des petits comités), la question n’est pas encore un sujet.

Autres
De nombreuses discriminations existent à l’époque, comme en 2020. Ainsi, sont marginalisées et victimes de discrimination les personnes neuroatypiques, les handicapés, et de manière générale toutes les personnes qui n’entrent pas dans le moule de ce qui est perçu comme la “normalité”.

Les années qui ont suivi la seconde guerre mondiale ont été particulièrement fructueuses pour une bonne partie du monde, dont le Royaume Uni faisait partie. Le pays en a largement profité et s’est développé jusqu’en 1973, où une crise économique de grande ampleur a touché le monde.

Le Royaume-Uni traverse une crise majeure : le premier choc pétrolier. Cette crise mènent à de nombreux licenciements et fait augmenter le chômage. Les prix, eux, augmentent et l’inflation étouffe rapidement une partie importante de la population, qui décide de réagir et lance des mouvements de grève.

Le choc pétrolier de 1973 a débuté en octobre, quand les membres de la “Organization of Arab Petroleum Exporting Countries” ont décidé de proclamer un embargo sur le pétrol. Celui-ci visait les pays qui étaient perçus comme en faveur d’Israel pendant la Guerre du Kippour (Canada, Japon, Pays-Bas, Royaume-Uni et Etats-Unis, puis l’embargo s’est étendu au Portugal, Rhodésie (Zimbabwe actuel) et Afrique du Sud). A la fin du mois de mars 1974, le prix du pétrol avait augmenté de près de 300%. L’embargo a causé une crise, un “choc”, ayant eu de nombreux impacts à courts longs termes et des effets durables sur la politique et l’économie mondiale.

Le dur de la crise a duré un an. Désormais, le pays se relève lentement du choc, et l’emploi repart.

Ce n’est que deux ans avant le début de la décennie que le mouvement de grande ampleur de Mai 68 touche le monde.

Le mouvement punk est né dans les années 70. La coupure entre le peuple et le gouvernement était telle (the “Establishement” et the “Man”) que les punks n’avaient plus peur de dire ce qu’ils pensaient tout haut. Le mouvement est connu par ses groupes aux musiques brutes, aux styles rafistolés et excentriques. La liberté est très présente dans ce mouvement, c’est aussi le mouvement de ceux qui n’ont rien et qui ne veulent pas se laisser faire.

A l’époque, un nouveau parti politique fait son apparition : le “People Party”, qui se concentre sur des questions environnementale et de durabilité, et qui existe toujours en 2020 (il est devenu le Green Party).

Musicalement, les années 70 sont les années de Pink Floyd, Elton John, Kate Bush, Led Zeppelin, Queen, David Bowie, Deep Purple, The Runaways… C’est une décennie riche. En 1970, le magazine Vogue déclare que “il n’y a plus de règles dans la mode maintenant”, probablement dû au fait que la production de masse de vêtements était devenue la norme et que les gens pouvaient changer de style très facilement (alors qu’auparavant les vêtements étaient encore fait-main ou trop chers pour être renouvelés trop souvent, ou encore parce que trop peu de vêtements de styles différents étaient disponibles).

Les conflits sont nombreux, ce morceau d’annexe vous sert à situer globalement l’état de la géopolitique mondiale en 1975 afin de vous aider à construire votre personnage si celui-ci est concerné de près ou de loin. N’hésitez pas à faire plus de recherches sur chaque sujets.

• La Guerre Froide est toujours d’actualité, le cordon sanitaire est en place et l’Allemagne est toujours divisée en deux.
  
• La Guerre du Vietnam arrive finalement à sa fin suite à la chute de Saigon et à la capitulation du Sud du Vietnam le 30 avril 1975. Le pays est actuellement en transition suite à cette période de troubles.
  
• Le conflit entre Israël et la Palestine touchent des milliers d’innocents depuis déjà presque 30 ans. En 1972, l’’organisation Black September kidnappe et assassine 11 athlètes israéliens.
  
• La Guerre Coloniale portuguaise.
  
• Une guerre civile éclate au Liban.
  
• La Rhodesian Bush War fait toujours rage (l’armée britannique est impliquée).
  
• Le 11 septembre 1973, un coup d’état au Chili renverse Salvador Allende. Le général Augusto Pinochet prend sa place.
  
• Montée du terrorisme par des organisations militantes à travers le monde. Des groupes en Europe tels que les Brigades Rouges (Italie, extrême gauche) et la Fraction Armée rouge (Allemagne, extrême gauche) commettent des attentats à la bombe, des kidnappings et des meurtres. Des groupes radicaux américains existaient aussi, comme le Weather Underground et le Symbionese Liberation Army, mais ils n’ont jamais atteint la taille ou la force de frappe des groupuscules européens.
  

• Lucy, l’australopithèque, est découverte en Ethiopie par Donald Johanson en 1974. Cette découverte apporte la preuve que l’homme a été rapidement bipède dans son évolution.
  
• Les années 70 marquent le début de l’informatique personnelle : les premiers ordinateurs personnels (PC) sont vendus en 1975. Ils sont extrêmement chers et difficiles à utiliser, seule une élite bien précise les utilise. Internet, qui s’appelle alors Arpanet, n’est pas encore ouvert à tous.
  
• Le micro-onde commence à être commercialisé au début des années 70, mais reste cher pour les ménages modestes.
  
• Le téléphone portable n’est pas encore commercialisé, bien qu’un test de la société Motorola ait été effectué avec succès en 1973 avec un prototype portable de plus de 2kg.
  

Pour plus d’informations sur les technologies et le mode de vie des années 70 : ici.