1975 : humain.e
• Pseudo : depressedonion • Pronoms (irl) : she/her/elle. • Avatar + © : robert pattinson, @odistole. (ava), @ÆTERNAM (signa) • Messages : 57 • Date d'inscription : 23/10/2020 • Pronoms : he/him/il. • Age : 35 ans. • Statut : célibataire. • Emploi : détective privé de manière officielle, donne de ses dons d'enquêtes dans les services de police. Membre du comité national au sein du Golden Order. • Pouvoir : humain, à ce que murmurent les papiers. • Compétences : social : ✦✦✧✧✧
déduction : ✦✦✦✦✧
esprit : ✦✦✦✦✦
sang froid : ✦✦✦✦✧
armes à feu : ✦✦✦✧✧
corps à corps : ✦✦✦✧✧
patience : ✦✦✧✧✧
improvisation : ✦✦✧✧✧
travail d'équipe : ✦✦✧✧✧
• Disponibilité : 2/2 libres. • Style de rp : je réponds le plus rapidement possible, le max ce serait une fois par mois (sauf impératif of course). j'ai pas de minimum de lignes, j'écris au feeling, mais j'essaie toujours de donner matière à répondre pour mon partenaire de jeu. environ 400/500 minimum. j'écris au présent à la troisième personne. And here you come with a shield for a heart
and a sword for a tongue
| ((honnie) - hold me closer tiny dancer. - Mar 27 Oct - 21:41 | |
| henry & bonnie ⸢ chapter II ⸥ lay me down in sheets of linen, you had a busy day today. - elton john henry's office, whatever time it is Les journées se font longues, et pourtant, Henry Fitzgerald ne trouve un seul instant pour s’ennuyer. Le dos déposé contre le dossier de sa chaise de bureau, l’échine est courbée - le détective écoute l’agonie de la pluie qui ne cesse de tomber. La main s’agite, la plume gratte le papier. Les yeux filent à vive allure d’une ligne à l’autre derrière les lunettes rondes qui friment sur l’arête du nez ; il a l’air terriblement concentré. Le genre d’état second dont rien ne pourrait le tirer. Entre devoirs administratifs à peaufiner, les rapports d’enquête à rédiger, Henry voit avec cette satisfaction qui lui est propre l’amenuisement de la pile de paperasse qui le nargue à ses côtés. L’homme en gris est productif, mais le corps s’abîme ; plus les heures coulent, moins l'agent a l’air entier. Les cheveux s’ébouriffent un peu plus à chaque fois que la main y passe nerveusement, la chemise s’est déboutonnée, une marque d’encre sombre barre un côté de sa joue. Les doigts tremblent et puis se retrouvent crispés ; boule de l’écrivain sur le côté du majeur qui commence à brûler. Il devrait faire une pause. Fumer, s’aérer. Prendre son dixième café. Il n’est pas sorti de la journée. La chaise recule, racle le parquet. Il essaie encore de s’étirer. Une douche ne lui ferait pas de mal. De souffler non plus. Peut-être devrait-il appeler ami, pour se changer les idées - il oublie qu’il n’en a pas vraiment pour converser. Peut-être devrait-il dormir. Il préfère se lever.
Il a le vertige. La tête qui tourne, les jambes en coton ; la migraine ronge la réflexion. Il plisse les yeux pour se donner de l’obscurité. Les reflets du soleil tapant l’écran sale de ses fenêtres amplifient cette douleur qui couronne son crâne à l’invisible. Il ne se sent pas bien. Il a mal au coeur, mal à l’âme - comme grignotée d’acide. Comme s’il avait plongé tête la première dans un bain de soufre. Comme si le sang affluait juste ici, juste là, dans ce noeud d’esprit qui s’emmêle entre ses sourcils.
Des coups résonnent contre sa porte - il n’attend personne. Il songe à l’agent Burton, qui doit après tout lui rendre visite dans les prochains jours pour discuter des futures affaires classées qu’il lui reviendrait d’élucider ; peut-être le policier a-t-il pris de l’avance sur son calendrier. Sans un bruit, Henry se lève, sans chercher à réajuster son apparence ; son coéquipier a l’habitude de le voir dans un tel état. Il ouvre la porte. Tombe sur Bonnie. Il affiche un premier masque de surprise ; depuis quand frappe-t-elle avant d’entrer ?
Parce qu’elle a les mains prises. Bras encombrés de sacs et de cartons dont il n’a même pas envie de deviner le contenu. Certainement les derniers tirages de ses articles récemment parus.
« Qu’est-ce que tu fais là ? »
Il oublie d’être poli, dans ces moments-là - lorsque la nervosité qui s’accompagne à l’adrénaline fournie par le travail le rend tendu. Il a les yeux gorgés de sommeil et de quelque chose de plus douloureux. En réalité, tout chez lui crie à l’urgence. Même s'il se tient droit, même s’il ne perd pas une miette d’élégance dans le voyage, il est éreinté. Cela se sent. Il se ressaisit habilement - mais certainement trop tard.
« J’ai beaucoup à faire, aujourd’hui. Si tu es venue pour m’entraîner dans une de tes filatures, ça devra attendre. »
Le téléphone ronronne, la sonnerie aiguë retentit contre les murs du bureau. Il ferme les yeux une seconde - il n’est jamais tranquille.
« Vraiment, beaucoup à faire. »
Quitte à s'effondrer à terre.
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